Ne démantelons pas les campements sans solution de rechange adéquate
Les évictions de sans-abri de leurs campements ne font rien pour régler le problème de l’itinérance et compliquent même les efforts des intervenants, explique James Hughes.
Les campements qui abritent des personnes en situation d’itinérance sont de plus en plus nombreux et visibles à Montréal. L’un des plus connus, situé rue Notre-Dame Est, dans l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, illustre de manière saisissante l’ampleur croissante de la crise de l’itinérance qui sévit à l’échelle de la province.
Le 5 juin dernier, les personnes habitant ce campement ont reçu un avis d’éviction leur enjoignant de quitter les lieux au plus tard le 10 juin, sans qu’aucune solution de relogement ne leur soit proposée. Ce sont 30 personnes marginalisées et vulnérables – dont plusieurs vivent avec des troubles de santé mentale ou de consommation – qui ont ainsi été sommées de quitter les lieux dans un délai de cinq jours, sous peine de voir leurs effets personnels jetés sans autre préavis.
Face à cette situation, la Clinique juridique itinérante a rapidement déposé une requête d’urgence........
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