Et le train à grande fréquence, lui ?
Le rêve d’un train à grande vitesse a repris vie, mais aurait-on écarté trop vite l’option du train à grande fréquence ?
C’est parti ! Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé le 19 février dernier le lancement du projet Alto de train à grande vitesse (TGV) entre Québec et Toronto, « le plus grand projet d’infrastructure de l’histoire du Canada ».
Plusieurs attendaient cette annonce avec impatience, car les arguments en sa faveur sont bien connus : « Le Canada est le seul pays du G7 sans un train à grande vitesse. » « Nous sommes 30 ans en retard. » « Le service actuel n’est tout simplement pas à la hauteur des Canadiens. »
Tout d’abord, le premier argument n’est pas tout à fait exact, car le seul train « rapide » en service aux États-Unis est l’Acela, avec une vitesse de pointe de 240 km/h et une vitesse moyenne de 140 km/h entre Washington et New York (voir le tableau suivant). On est loin des TGV européens. Cependant, il est vrai que le service actuel n’est pas acceptable, car les trains de passagers doivent céder le passage aux trains de marchandises, ce qui provoque des retards et un manque de fiabilité.
Mais avant de se lancer dans un tel projet, il faudrait procéder à une analyse avantages-coûts afin de bien définir les bénéfices........
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