Cinquante ans après sa création, le drapeau au trille-de-lisée est maintenant hissé à l’Université de Sudbury, sur le mât où il a flotté pour la première fois en 1975, se réjouit Isabelle Bourgeault-Tassé.

C’était 1975, l’ère du Frog Power à Sudbury, ville de la frontière du Nord-Ontarien où la communauté francophone cherchait à se nommer et à se dire à voix haute. De ce souffle naquit le drapeau franco-ontarien.

Mon père – alors jeune homme – lui donna vie avec d’autres rêveurs et rebelles. Nés entre la fleur-de-lys et le trille, les fils de « cet Ontario français fait de mineurs, de bûcherons, de fermiers, d’ouvriers » offrirent le drapeau en cri du cœur à leur communauté.

Conçu au printemps et à l’été 1975 dans le bureau du service à l’animation de l’Université Laurentienne, il jaillit de l’imaginaire de Gaétan Gervais, Michel Dupuis, Donald Obonsawin, Normand Rainville et mon père, Yves Tassé. Cousu par Jacqueline England, adjointe au service de l’animation, il prit forme : un trille-de-lisée aux couleurs éclatantes de nos étés verdoyants et de nos hivers enneigés.

L’ayant créé à l’Université Laurentienne, qui refusa de le hisser en permanence jusqu’en 1982, ses concepteurs se rassemblèrent pour l’offrir à la........

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