Une surenchère qui discrimine les femmes
Les trois autrices, anciennes députées de différentes formations politiques, dénoncent le projet de loi qui va limiter encore davantage le port de signes religieux dans les écoles, et qui pénalisera surtout les femmes.
Le 6 avril 2025, nous participions toutes les trois à un rassemblement au pied du mont Royal. Nous avons appelé le gouvernement québécois à soutenir activement notre langue et notre culture. Mais aussi nos valeurs de solidarité sociale et d’inclusion.
Nous avons lancé : « C’est ici que nous devons résister à toutes les mesures qui font mal à notre peuple, car c’est ici que nous avons du pouvoir ! » Et voilà que le gouvernement québécois, profitant d’un scandale réel, celui de l’école Bedford, ramène des débats dont nous nous serions bien passés. Des débats qui divisent, peinent, dressent des voisins les uns contre les autres alors que nous avons tant besoin d’être unis ! C’est pourquoi nous prenons ensemble la parole.
Ce scandale de Bedford, c’est celui d’un climat d’enseignement insupportable à cause d’un « clan » d’enseignants majoritaires dans une école défavorisée et multiethnique de Montréal. Des manquements sérieux y ont été observés quant aux méthodes pédagogiques et au respect des tentatives de solution implantées par les directions qui se succèdent. La question du prosélytisme occupe une part seulement de ce scandale. Dans le même quartier, avec la même clientèle scolaire, l’école Félix-Leclerc n’a connu aucun de ces problèmes. Pourtant, la direction du centre de services scolaire de Montréal a été incapable de régler le cas Bedford........
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