Si l’aide internationale est souvent critiquée pour la lourdeur administrative qu’elle engendre, il faut aussi reconnaître les bienfaits qu’elle apporte tant aux pays aidés qu’à ceux qui fournissent l’aide, dit l’expert.

Le gel des fonds de l’agence américaine d’aide internationale (USAID) et le chaos lié à sa possible fermeture marquent un tournant historique dans le milieu de l’aide internationale. Depuis des décennies, cette agence a été un pilier central de l’assistance humanitaire d’urgence et du développement, soutenant des millions de personnes à travers le monde, sauvant des vies et créant des liens importants, voire essentiels, entre les sociétés et les gouvernements.

Or, des programmes vitaux en matière de santé, de bonne gouvernance et de droits de la personne, ainsi que des initiatives de réponse aux crises, comme au Soudan, en Haïti et en Ukraine, se retrouvent brutalement interrompus. Cette rupture laisse des centaines de milliers de personnes parmi les plus vulnérables sans soutien.

Si cette attaque de la part du président Donald Trump contre l’USAID était prévisible, la manière dont elle s’est produite et les accusations portées par Elon Musk, qui l’a qualifiée d’organisation criminelle, laissent pantois.

L’arrêt de l’aide américaine non seulement ébranle les opérations de secours et de développement, mais remet en question l’engagement des États-Unis envers la coopération mondiale et le multilatéralisme.

Jamais une décision n’a eu un impact aussi direct, significatif et déstabilisateur sur l’écosystème de l’aide.

Cette décision est d’autant plus paradoxale que l’humanité n’a jamais eu autant besoin de cette aide : de la crise climatique au triste record du nombre de personnes........

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