Gaza et l’insoutenable légèreté du droit international
Gaza est de nouveau sous la menace de la guerre. Afin de faire pression sur le Hamas, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a déployé son « plan Enfer » dont la première phase consiste à interdire – à nouveau – l’entrée de l’aide humanitaire dans ce petit territoire.
Une mesure similaire avait été adoptée pendant le conflit ayant suivi l’attaque du Hamas le 7 octobre 2023. La Cour internationale de justice (CIJ), qui a le mandat de régler les litiges entre États, avait alors ordonné plus d’une fois à Israël de lever cette mesure, sans succès. La Cour pénale internationale (CPI) avait, quant à elle, accusé M. Nétanyahou et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, d’avoir commis un crime de guerre en affamant les civils de Gaza.
On pourrait s’attendre à ce que les États dénoncent haut et fort cette nouvelle atteinte au droit international et offrent leur soutien sans faille aux institutions comme la CPI et la CIJ. Mais Gaza semble faire exception. Faudrait-il éviter que la justice internationale fasse des vagues pouvant importuner la future « Riviera du Moyen-Orient » dans une Gaza vidée de ses habitants dont rêve le président Trump ?
En réalité, Gaza, c’est la situation qui illumine l’hypocrisie d’une justice internationale universelle. Elle offre une occasion en or d’en dénoncer les travers. Il n’y a pas meilleur scénario pour réclamer qu’on lui serve une peine capitale.
D’un autre côté, la situation à Gaza permet aussi de se demander comment utiliser la justice internationale,........
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