Levons le tabou des médecins millionnaires
La crise d’accès aux soins, dont on discute abondamment dans le contexte de l’adoption de la loi 2, n’est pas seulement une affaire de main-d’œuvre ou de gouvernance. Elle révèle aussi les limites d’un mode de rémunération qui ne correspond plus aux besoins du Québec.
La rémunération à l’acte, encore dominante, sert mal la médecine des personnes vulnérables et crée des écarts marqués entre les spécialités. Les débats entourant la loi 2 ouvrent enfin la porte à une réforme attendue. Mais pour avancer, il faut accepter de regarder les données en face – y compris celles, sensibles, sur les médecins dont les honoraires publics dépassent le million de dollars.
Le principe de la rémunération à l’acte est simple : un acte égale un paiement. Or ce modèle montre aujourd’hui toutes ses limites dans un contexte où la population vieillit et où les besoins en soins continus, complexes et de longue durée augmentent rapidement.
Dans les cliniques qui travaillent auprès de patientèles vulnérables – l’Agora, l’Actuel et bien d’autres –, la logique du « paiement à la pièce » crée des angles morts majeurs.
Les interventions essentielles en santé mentale, la pédiatrie préventive, la gériatrie, les soins à domicile et les suivis complexes sont structurellement désavantagés, parce........





















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