Pour des soins palliatifs partout au Québec
Les personnes itinérantes sont victimes d’exclusion structurelle quant à l’accès aux soins de fin de vie, estiment les auteures, et il n’existe pas de stratégie provinciale pour remédier à cette situation.
L’itinérance augmente partout au pays, et le Québec n’y échappe pas. Entre 2018 et 2022, le nombre de personnes en situation d’itinérance visible au Québec a bondi de 44 %, passant d’environ 7500 à près de 10 000 personnes. La ville de Québec a connu quant à elle une hausse de 36 %. Toutes les régions sont touchées, même si les réalités locales diffèrent. Et nous savons que ces chiffres sont sous-estimés, car ils ne tiennent pas compte de l’itinérance cachée, difficile à recenser.
Cette crise n’est pas qu’un enjeu social : elle est une crise de santé publique dans laquelle les graves effets des inégalités demeurent invisibles. Les personnes en situation d’itinérance vivent en moyenne 10 à 20 ans de moins que le reste de la population.
Alors que l’espérance de vie québécoise se situe autour de 80 ans, les décès surviennent souvent vers 50-60 ans chez les personnes itinérantes.
Leur vieillissement est prématuré ; leur corps porte les marques de dizaines d’années de ruptures, de traumatismes, de maladies non traitées, d’exclusion sociale, d’absence de soins primaires, d’exposition au froid et à la violence. Leur mortalité est 3,5 fois plus élevée que celle du reste de la population, et les écarts sont plus marqués chez les femmes.
Dans cette réalité, la question de........





















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