L’impunité d’un mégapollueur numérique
De manière générale, toute entreprise qui déverse des produits polluants dans la nature et se rend responsable d’une catastrophe écologique se voit tenue de nettoyer les dégâts qu’elle a causés, de dédommager les victimes qu’elle a empoisonnées, et de payer une amende salée pour son imprudence. Il n’en est pas de même dans l’univers numérique, où les géants du web peuvent déverser des quantités astronomiques de contenus toxiques sur les réseaux en toute impunité.
La semaine dernière, on apprenait ainsi dans une enquête publiée par Reuters1 que Meta, propriétaire de Facebook et d’Instagram, générait près de 10 % de ses revenus annuels de publicités pour des fraudes en ligne et des produits interdits à la vente, ce qui représentait en 2024 un montant de 16 milliards de dollars américains.
Chaque jour, les utilisateurs de Facebook et d’Instagram sont bombardés de 15 milliards de publicités frauduleuses et de 22 milliards de messages frauduleux « organiques », c’est-à-dire expédiés directement par les fraudeurs à leurs victimes potentielles grâce à ces plateformes.
Aux États-Unis et au Royaume-Uni, Meta est ainsi impliquée dans la moitié........





















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