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Les cheveux gris que nous nous serons évités

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21.05.2025

La doctorante en linguistique Annie Desnoyers nous présente quelques éléments de ses recherches en cours qui justifient les simplifications proposées à l’accord du participe passé

Comme lors de tout changement de loi ou de norme qui peut paraitre déstabilisant (pensons à la légalisation du cannabis il y a quelques années), connaitre les données de la science pour en comprendre les raisons aide à accepter ce changement. Il en est de même pour la réforme de l’accord du participe passé1 en cours dans la francophonie depuis 2013. Mon objectif est de présenter une des données qui expliquent la réforme.

Rappelons d’abord ce qu’est l’accord du participe passé. Dans plusieurs langues, il y a des verbes qui sont composés de deux parties, comme en français as mangé. Dans ces cas, la première partie du verbe (l’auxiliaire) s’accorde avec le sujet. Quant à la deuxième partie (le participe passé), en français, en italien et en catalan, l’accord peut aussi dépendre d’un complément du verbe et, fait rare parmi les langues du monde, de sa position (avant ou après le verbe) : j’ai pris les clés/je les ai prises. Cette exception fait partie de la longue liste de celles qui se sont superposées à travers les siècles (il y en a 13 pages dans Le bon usage de Grevisse) et qui forment l’accord du participe passé, un........

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