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Alors que de toute part, les conflits actuels déchirent le monde et nourrissent les peurs, Martin Steffens s’interroge : qui est notre semblable ? Quelle attitude adopter, en tant que chrétien ? Ce dernier ne peut, selon lui, se contenter d’un pacifisme naïf et doit lutter contre un nationalisme contraire à la Parole.

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10.10.2025

Deux tentations guettent les croyants face à ces guerres qui se font menaçantes. D’abord un universalisme faisant fi des manières dont se posent aujourd’hui les enjeux politiques. Il est d’usage d’en dénoncer la naïveté. Ensuite un repli nationaliste qui, justement, réduit la fraternité universelle à une naïveté. L’attitude chrétienne indique un passage étroit, mais sûr, entre ces deux tentations.

Participant à une communauté de destin dont le sort est mêlé aux violences de l’histoire, le catholique ne peut ignorer de quels maux se paie l’angélisme. Il y a soixante-dix ans, à cause du pacifisme, on laissait grandir autour de soi les ogres nazis et fascistes. On rappellera à bon escient que l’inimitié, ça existe. La police s’occupe à l’intérieur de l’ennemi que l’armée maintient à l’extérieur. Tout cela, qui relève de l’ordre naturel des choses, un chrétien ne peut s’en contenter.

« Ne te dérobe pas à ton semblable », commande le prophète Isaïe (58,7). Or qui est mon semblable ? Dans son usage courant, le terme désigne celui qui nous ressemble. Mais le suffixe « -able » ajoute une dynamique : s’y exprime la possibilité, l’aptitude, comme on l’entend dans « rentable », « louable » ou dans l’expression anglaise « to be able ». À la rencontre du semblable, quelque........

© La Croix