Guerre en Ukraine : les bombardements prennent le pas sur les négociations
Toile d’araignée, Kertch, Kiev, Dnipropetrovsk… Depuis le début du mois de juin, les opérations ukrainiennes et russes se multiplient. Si un troisième round de pourparlers doit se tenir à Istanbul dans les prochains jours, les deux protagonistes privilégient le terrain pour aboutir à leurs objectifs notamment Moscou.
En cette quatrième année de guerre, le mois de juin est marqué par une intensité des combats. Le premier jour a été marqué par la spectaculaire attaque de drones menée par les services de sécurité ukrainiens : « Toile d’araignée ». Cette opération préparée durant plus d’un an a visé des bases aériennes russes jusque dans l’Arctique et en Sibérie. Ce succès et son ingéniosité suscitent la fierté nationale en Ukraine. « Forcément, nous sommes ravis d’une telle opération. Car la période est difficile. Entre des négociations qui ne servent à rien et l’envoi toujours plus important de nos jeunes et moins jeunes vers le front. Le quotidien n’est pas facile avec les attaques de drones qui ont repris sur la capitale », constate Tania qui vit dans la banlieue de Kiev.
Le bilan réel des pertes matérielles infligées à l’aviation stratégique russe demeure flou. Mais il s’agit d’un sérieux camouflet pour les services de renseignements russes. Quelques jours plus tard, des ponts ferroviaires ont été visés à Briansk et Koursk. Le 3 juin, l’armée ukrainienne a mené des opérations contre le pont de Kertch avec des drones sous-marins. « Malgré la belle réussite de l’opération Toile d’araignée contre des bases russes, l’Ukraine rencontre des difficultés accrues sur le terrain. Les négociations ne servent à rien », analyse le général Olivier Kempf dans sa note hebdomadaire sur le site de © L'Humanité
