Le gouvernement sortant, l’Alliance démocratique, a limité la casse lors des élections législatives du dimanche 18 mai avec 89 sièges de députés sur 230. Mais, face à une majorité relative, le parti de droite dirigé par Luís Montenegro va devoir composer avec une vague brune historique menée par Chega et une chute sans précédent du Parti socialiste.

Malgré la victoire sans appel du gouvernement sortant – la coalition de droite Alliance démocratique (AD) -, le Parlement portugais reste figé dans l’instabilité. Le premier ministre portugais, Luís Montenegro, a beau avoir remporté les législatives anticipées du dimanche 18 mai, comme il y a un an, il n’a pas obtenu une majorité suffisante pour garantir le champ libre à son camp politique. Avec l’obtention de 32,1 % des suffrages, AD récupère 89 sièges sur 230. Soit un total en dessous des 116 élus nécessaires pour revendiquer la majorité absolue.

Ces nouvelles élections législatives resteront donc le synonyme d’une percée historique de l’extrême droite au sein du champ politique portugais. Le mouvement Chega (« Assez »), porté par son chef de file populiste, ouvertement xénophobe et révisionniste André Ventura, s’est emparé de 22,6 % des suffrages, lui permettant de talonner le Parti socialiste (PS) et ses 23,4 % en termes de pourcentage. Les deux formations politiques terminent ainsi avec le même nombre de députés : 58. Le Parti communiste portugais (PCP) avec la Coalition démocratique unitaire obtient 3 sièges (3,03%) et le Bloc de gauche un siège (BE, 2%) – soit des reculs respectifs de un et quatre sièges – tandis que les écologistes de Livre en emportent 6 (4,2%, 2 sièges). Les quatre mandats des circonscriptions de l’étranger ne seront, eux, attribués que dans les prochains jours.

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