78,8 millions d’euros versés : les liens du groupe Bolloré avec le clan présidentiel du Congo-Brazzaville visés par la justice
La cellule antiblanchiment Tracfin s’est penchée sur les transactions « inhabituelles » entre le groupe Bolloré et une entreprise proche de la présidence du Congo-Brazzaville, annonce Mediapart. La multinationale française aurait versé plusieurs millions d’euros à une entreprise, Socotram, accusée de blanchiment d’argent.
Les perquisitions au sein de la tour Bolloré, par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), datent d’avril 2016. La manière dont Bolloré Africa Logistics – l’une des filiales à l’origine de la fortune familiale – aurait prospéré économiquement sur le dos des populations de pays comme la Guinée, le Ghana, le Cameroun ou la Côte d’Ivoire a, depuis, fait l’objet d’enquêtes comme de plaintes.
Près de dix ans plus tard, les manœuvres du groupe dirigé par le multimilliardaire d’extrême droite éponyme sur le continent africain continuent d’interroger la justice. Mediapart dévoile ainsi, mardi 2 septembre, que l’empire de Vincent Bolloré est sous la surveillance de la cellule antiblanchiment française Tracfin. Plusieurs virements du groupe breton à la Socotram questionnent. Cette dernière est une société dirigée par Wilfrid Nguesso, le neveu du président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou........
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