« Le passage à la rue demeure la norme » : des milliers de mineurs étrangers se heurtent au déni de l’État français, dénoncent une centaine d’associations
La Coordination nationale jeunes exilés en danger (CNJED) a dévoilé son rapport annuel sur le traitement des jeunes étrangers en recours pour faire reconnaître leur minorité en France. Selon l’alliance composée d’une centaine d’associations, les autorités françaises alimentent la précarité de ces mineurs isolés, alors que 1 087 d’entre eux vivent dans la rue, dans des squats ou dans des campements en 2025.
Aucune donnée gouvernementale n’existe sur le nombre de jeunes étrangers en quête de reconnaissance de leur minorité. Un impensé à l’échelle de l’État qui s’inscrit dans un processus d’invisibilisation et de racisme, dont la répression policière du Collectif des jeunes du parc de Belleville en mars 2025 – à la suite de l’occupation de la Gaîté lyrique pendant trois mois – en est un exemple flagrant.
La Coordination nationale jeunes exilés en danger (CNJED), alliance d’une centaine d’associations, a de nouveau rempli cette tâche de recension avec leur rapport annuel. Publié jeudi 25 septembre, ce dernier dévoile une estimation de 3 273 jeunes étrangers en recours pour faire reconnaître leur minorité en France, dont 1 087 vivent à la rue, dans des squats ou dans des campements.
L’enquête,........
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