Dans un palace tunisien, des mutilés de guerre libyens et des femmes charcutées au bistouri se font face. Arno Bertina signe son retour au roman avec une farce tragique et politique.

Aucun auteur de fiction n’aurait osé imaginer une situation pareille tant elle est énorme, grotesque, obscène. C’est de fait une histoire vraie, rapportée par une connaissance, qui a inspiré à Arno Bertina l’argument de son nouveau roman dont le titre, Des obus, des fesses et des prothèses, écrase haut la main la concurrence.

Peu après la chute de Ben Ali, président-dictateur de la Tunisie entre 1987 et 2011, un palace près de Tunis est transformé en centre de convalescence pour des patients d’un genre particulier. Dans une aile, réquisitionnée par le Croissant-Rouge, survivent des mutilés de guerre libyens ; dans l’autre, des femmes couvertes de bandelettes récupèrent d’opérations de chirurgie esthétique.

Autour du bassin, sorte de no man’s land entre deux zones de guerre, ils et elles se toisent sans........

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