Le leader de la France insoumise a profité, samedi, d’une audition forcément scrutée devant une commission d’enquête fantoche pour faire sa propre pédagogie, sans heurts.

L’audition de Jean-Luc Mélenchon par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur les liens entre mouvements politiques et réseaux islamistes, samedi, n’a que peu parlé d’islamisme. Encore moins des liens supposés entre la France insoumise (LFI) – principale organisation visée par Les Républicains (LR), à l’origine de la commission – et ces réseaux. D’ailleurs, le cofondateur de LFI n’a pas nié que sa première intention était de boycotter l’instance. Avant, finalement, d’y renoncer, « parce que votre commission a déjà produit les documents qui nous innocentent absolument ». De fait, comme l’a souligné Jean-Luc Mélenchon, aucun des responsables de services de renseignement auditionné ne fait de lien entre le mouvement et les islamistes. Et le président de la commission, le LR Xavier Breton, a bien été obligé de le reconnaître, tout en insistant sur un risque d’entrisme plus global lié aux Frères musulmans, montré par un rapport contesté du ministère de l’Intérieur publié en mai 2025.

Pendant plus d’une heure et demie, les débats sont restés particulièrement courtois, même avec le rapporteur issu du groupe d’extrême droite d’Éric Ciotti. Jean-Luc Mélenchon n’a globalement refusé aucune question, même si les réponses se sont parfois diluées dans de larges digressions dont il est coutumier. Les insoumis – venus en nombre soutenir leur chef – avaient bien conscience que le rendez-vous serait scruté. L’ancien député en a donc profité........

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