Conflit d’intérêts, opacité des flux financiers… Le football mis en danger par la multipropriété
Symptôme de la financiarisation du ballon rond, ce modèle, qui consiste pour un investisseur ou une entité à posséder plusieurs clubs, se développe en dehors de toute régulation et pose des problèmes d’équité et d’intégrité des compétitions.
Le phénomène n’est pas nouveau mais il ne cesse de s’amplifier. De plus en plus de clubs français et européens sont concernés par la multipropriété. Appelé MCO en anglais (multi-club ownership), ce modèle économique consiste pour un investisseur ou une entité à posséder plusieurs clubs au sein d’une holding au sommet de laquelle se trouve un club phare à l’image de Manchester United (Ineos), Chelsea (BlueCo) ou l’AC Milan (RedBird).
Une pratique qui soulève de nombreuses critiques en raison des conflits d’intérêts, de l’opacité des flux financiers et des risques économiques encourus par les clubs, parfois abandonnés comme de vieilles chaussettes par des fonds d’investissement, ou lourdement endettés à l’image de l’Olympique Lyonnais (Eagle Football Group).
Manchester City est l’exemple emblématique de cette financiarisation du football. Avec douze clubs répartis dans le monde dont celui de Troyes (Ligue 2), le club anglais et sa holding City Football Group, qui dépend du fonds souverain d’Abou Dhabi, sont à la tête d’une véritable multinationale. Selon l’UEFA, la multipropriété concernerait 13 % des clubs de première division du Vieux Continent. En Ligue 1, onze formations ont déjà été rachetées par des investisseurs étrangers comme Strasbourg........





















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