Éric Wattelier, arbitre international de football : « Il y a un gros problème de connaissance des règles »
Les 24e Journées de l’arbitrage La Poste se tiennent du 1er au 8 octobre. L’occasion de mieux connaître cette profession difficile, souvent sous le feu des critiques, avec l’arbitre international Eric Wattelier.
Arbitre international, président du district des Pyrénées-Orientales et donc en prise direct avec le football amateur, mais aussi chirurgien-dentiste, Eric Wattelier (38 ans) est un homme très occupé. Habituellement, les arbitres ne sont pas autorisés à s’exprimer dans les médias. Exceptionnellement, dans le cadre des Journées de l’arbitrage La Poste, le directeur de jeu a été autorisé par la direction technique de l’arbitrage à répondre à nos questions.
Vous êtes ambassadeur des Journées de l’arbitrage. Quel est l’objectif ?
C’est l’occasion de mettre en lumière les arbitres, de sensibiliser le grand public à l’importance de notre rôle. Nous sommes les acteurs de l’ombre et pourtant notre mission est fondamentale pour le bon déroulement des matchs. Ces journées permettent aussi de valoriser l’engagement des arbitres amateurs et de faire de la promotion pour attirer les jeunes.
Justement, comment susciter des vocations chez les jeunes ?
Dans mon district des Pyrénées-Orientales nous avons doublé les effectifs en faisant beaucoup de communication. La qualité de la formation est importante, on apprend à prendre la bonne décision, quel type de coup de sifflet donner et à quel moment, la gestuelle, savoir être bien placé… Il faut beaucoup de pédagogie, pas mal de vidéos autour de l’arbitrage. Les jeunes ignorent souvent qu’on peut accéder au haut niveau et vivre des moments forts dans les plus grands stades.
Pourtant beaucoup de jeunes abandonnent rapidement… Pour quelles raisons ?
Plus de 50 % des jeunes arbitres arrêtent en moyenne avant deux ans… C’est dommage d’en perdre autant parce que la formation prend du temps, le suivi aussi avec pas mal de moyens humains, de bénévoles dans les districts et les ligues. Les comportements incorrects sur le terrain et le banc de touche les découragent, ils rencontrent des difficultés sur certains matchs, il y a beaucoup de pressions autour, ce n’est pas facile quand on est jeune…
On travaille donc sur la fidélisation des arbitres. On les encadre dès le début, les commissions des arbitres les accompagnent sur les terrains et les rassurent, leur donnent des conseils pour qu’ils sachent voler de leurs propres ailes. Le travail porte ces fruits puisqu’on est revenu au nombre d’arbitres d’avant le Covid, soit plus de 26 000.
Comment luttez-vous au niveau amateur contre ces incivilités ?
Ces dernières saisons, les dérapages au plus haut niveau de dirigeants, d’entraîneurs et parfois de joueurs ont eu une répercussion au niveau amateur où les joueurs reproduisent ce qu’ils voient à la........





















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