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Dystopie ? Les Françaises n’ont plus que 15 jours ouvrés à être payées… le reste de l’année, elles travailleront gratuitement

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21.10.2025

Selon le décompte symbolique du collectif les Glorieuses rendu public ce 20 octobre, les inégalités salariales entre femmes et hommes continuent de stagner. Cette année, les femmes commenceront à travailler gratuitement le 10 novembre à 11 h 31, et 22 secondes.

À partir du lundi 10 novembre à 11 h 31 et 22 secondes, les femmes travaillent gratuitement jusqu’à la fin de l’année. C’est le calcul qu’a effectué, comme tous les ans depuis 2016, le mouvement les Glorieuses, qui observe l’évolution des violences économiques faites aux femmes. Ainsi, « si les femmes étaient rémunérées au même taux horaire que les hommes tout en conservant leur revenu annuel actuel, elles cesseraient symboliquement d’être payées » à cette date.

À regarder de plus près l’analyse que conduit chaque année le mouvement, un constat est particulièrement frappant : le déséquilibre entre le salaire des hommes et des femmes ne paraît se résorber que très lentement.

Ainsi, les femmes ont travaillé gratuitement en 2024 à partir du 8 novembre, en 2023 à partir du 6 novembre, et en 2016 à partir du 7 novembre. Pour effectuer ces calculs, les Glorieuses se basent sur la statistique d’écarts de rémunération entre les femmes et les hommes. « Selon les dernières données de l’INSEE, les femmes gagnent en moyenne 14,2 % de moins que les hommes à temps de travail égal. Derrière cette moyenne se cachent des disparités fortes : métiers à prédominance féminine moins valorisés, plafond de verre, sous-représentation dans les postes de direction, ou encore charge parentale inégalement répartie », explique le communiqué.

Et si l’on pourrait croire à un petit gain de deux jours par rapport à l’année dernière, celui-ci est en réalité en trompe-l’œil. « Je fais les calculs uniquement sur les jours ouvrés, du lundi au vendredi, explique la chercheuse Rebecca Amsellem dans les colonnes du Parisien. Cette année, la date tombe un lundi car je ne compte pas les week-ends et, en plus, l’année dernière était une année bissextile. En fait, ça stagne sans avancées ma­jeures. »

Comment parvenir à l’égalité........

© L'Humanité