Parents d’enfant handicapé : des aides insuffisantes en cas d’arrêt de travail
Nombre de parents d’enfant handicapé, et notamment de mères, sont contraints à réduire, voire renoncer à leur activité professionnelle. Les allocations ne peuvent se cumuler et ne compensent pas les pertes de revenus.
Anne, ex-gestionnaire de stocks, a dû arrêter son activité professionnelle pour s’occuper de son fils en situation de handicap quand son mari, au chômage, a repris un emploi. « Âgé désormais de 14 ans, G. est atteint de troubles du spectre autistique (TSA) ainsi que de plusieurs troubles associés (dys…). Jusqu’à cette année, sa scolarisation à mi-temps et ses nombreux rendez-vous médicaux obligeaient déjà forcément un des deux parents à s’arrêter de travailler. Désormais, comme il était en grande souffrance au collège, nous avons dû opter pour l’instruction en famille. » La situation d’Anne n’est malheureusement pas isolée.
Selon une étude de la Drees parue en novembre 2020, les mères d’enfant handicapé déclarent 2,5 fois plus que les autres être inactives pour s’occuper d’un enfant ou d’une personne dépendante. Cela a évidemment un impact sur les revenus familiaux. Le niveau de vie mensuel moyen des parents d’enfant handicapé est de 1 567 euros, soit 272 euros de moins que les autres ménages avec enfant de moins de 20 ans.
L’annonce du handicap d’un enfant ou d’une grave maladie est un moment douloureux. Impossible après une telle nouvelle de continuer son travail comme si de rien n’était. C’est la raison pour laquelle, depuis 2016, un congé spécifique existe en cas........
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