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« Travail forcé », « victimes du gouvernement »… Comment les États-Unis cherchent à discréditer les brigades médicales cubaines

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13.09.2025

Parce qu’elles représentent une source importante d’entrée de devises pour l’île, l’administration trumpiste tente par divers moyens de freiner la collaboration de tout pays avec les missions médicales cubaines. Entretien avec le spécialiste Omar Stainer.

C’était prévisible avec le retour de Donald Trump au pouvoir, et surtout avec un Marco Rubio, anti-castriste acharné, à la tête du Département d’État : la campagne visant à faire pression sur les gouvernements de la région afin qu’ils mettent fin aux programmes de coopération en matière de santé avec Cuba s’est intensifiée. Sous le couvert de défense des droits humains et affirmant que les médecins de l’île seraient victimes de « travail forcé », les États-Unis n’ont pas hésité à menacer de restriction de visas les fonctionnaires des gouvernements ayant accueilli des brigades médicales cubaines. Poussant certains pays de la région à faire marche arrière, malgré les besoins en matière de santé chez eux.

Du Mexique au Guyana en passant par le Pakistan, les médecins cubains sont en effet le plus souvent envoyés dans des quartiers déshérités, ou dans les contrées les plus reculées des pays récepteurs. Que ce soit par solidarité, en réponse à des urgences sanitaires (Ebola, Covid-19) ou à des catastrophes naturelles, ou à travers d’accords inter-Etats de prestation de service, 20 000 personnels de santé cubains seraient actuellement déployés dans près de 60 pays.

De quoi procurer au gouvernement cubain une entrée d’argent loin d’être négligeable à l’heure où l’île traverse une crise économique brutale, dans un contexte de blocus toujours plus dur et dont l’impact sur le système de santé aurait déjà coûté plus de 3,4 milliards de dollars selon Omar Stainer, spécialiste du ministère des Affaires étrangères de La........

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