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ArcelorMittal Dunkerque : derrière les hauts-fourneaux, tout un écosystème en sursis

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07.05.2025

Port, gare de triage, sous-traitants, production d’électricité, réseau urbain de chaleur… Les menaces sur l’avenir dunkerquois d’ArcelorMittal vont bien au-delà des salariés du groupe sidérurgique.

Dunkerque (Nord), correspondance particulière.

Avec 3 200 emplois en CDI à Dunkerque et 630 à Mardyck, auxquels s’ajoutent des centaines d’intérimaires et de sous-traitants à demeure, ArcelorMittal est de loin le premier employeur dans cette agglomération de 190 000 habitants. Serge Ballat, secrétaire du syndicat local CGT métallurgie de Dunkerque, lui-même électricien dans une entreprise qui travaille pour ArcelorMittal, estime que le nombre de salariés sous-traitants plus ou moins réguliers des deux sites est de 3 000 à 5 000.

Ces entreprises sont pour un bon nombre basées dans le Dunkerquois ou les Hauts-de-France, mais certaines viennent de bien plus loin. Selon lui, « ArcelorMittal a été obligé d’élargir son panel », car beaucoup sont échaudés par des délais de paiement qui atteignent cent vingt à cent soixante jours, là où « un contrat normal est à quarante-cinq ou soixante jours, exceptionnellement quatre-vingt-dix ».

La chaux et la castine qui alimentent les deux hauts-fourneaux dunkerquois proviennent du département voisin du Pas-de-Calais, où le groupe Carrières du Boulonnais (600 salariés) exploite une de ses sept carrières françaises. Cette matière première arrive à l’usine par train, via

© L'Humanité