Chaque semaine, retrouvez l’un des finalistes du prix Bulles d’Humanité, en partenariat avec le Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS) qui sera remis à la fête de l’Humanité. Cette semaine « Henry, James et les autres ». Anne Simon cultive l’anthropomorphisme pour mieux nous parler des tourments du monde et de ses utopies émancipatrices dans « Henry, James et les autres ».

Qui ne serait pas un familier des « Contes du Marylène » pourrait se sentir un peu perdu en débarquant dans cet album qui constitue déjà le sixième volume de cette saga lancée en 2012 avec « la Geste d’Aglaé ». Mais on peut aussi choisir de prendre place au coin du feu pour écouter « Being for the Benefit of Mr. Kite ! », des Beatles, et se laisser porter par la conversation de ces deux hommes aux têtes de chat et de cheval qui se racontent leurs souvenirs.

Le premier s’appelle James Kite. Ancien directeur de cirque, il a épousé Aglaé, une océanide à tête de carpe, avant qu’elle renverse l’odieux tyran Von Krantz et devienne la reine du Marylène. Quant au second, Henry the Horse, il avait trouvé refuge dans le cirque de Kite à l’époque où Von Krantz avait réduit tous les équidés en esclavage. Ces quelques notes suffisent à donner la tonalité de l’univers fantaisiste d’Anne Simon, l’accoucheuse de cette foule de personnages aussi loufoques qu’ambivalents qui peuplent le pays de Marylène. La saga a d’abord germé au........

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