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Au procès du groupe d’extrême droite AFO, un des chefs jongle entre déni et trous de mémoire

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21.06.2025

Depuis plusieurs jours, quinze membres de ce groupuscule d’extrême droite, accusés de vouloir s’en prendre à des musulmans, se succèdent à la barre, au tribunal de Paris. Bernard S., 76 ans, chef de la section Île-de-France, comparaissait ce jeudi 19 juin.

« L’objectif était de se défendre et de défendre nos familles en cas de grabuge ». À la barre, Bernard S. le répète calmement, sous les yeux de la quinzaine d’autres prévenus, ex-membres du groupuscule AFO, accusés d’avoir fomenté de multiples actions islamophobes entre les étés 2017 et 2018. Tous sont poursuivis pour association de malfaiteurs terroriste.

Le chef de la section Île-de-France se montre cordial avec la présidente mais le contenu des échanges, lui, l’est beaucoup moins. L’homme, aujourd’hui âgé de 76 ans, était l’organisateur de réunions où des membres maniaient armes à feu, napalm et autres cocktails molotov. Selon l’accusation, il participait aussi à la fabrication de grenades et constituait un relais régulier de diatribes islamophobes auprès des autres membres. Dans un mail retrouvé par les enquêteurs, Bernard S. se disait prêt à « des actions fermes et déterminées pour lutter contre l’islamisation de la France ». Il évoquait même ces objectifs meurtriers lors des entretiens de recrutement des nouveaux membres du groupe. « C’était de la provocation, quelque chose d’extrême pour voir les........

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