Fusion entre Airbus, Thales et Leonardo : Bromo, futur champion européen… de l’espace et de la suppression d’emplois
Le projet de fusion entre Airbus, Thales et Leonardo, baptisé Bromo, promet de créer un géant européen des satellites. Présenté comme un rempart face à Starlink, il suscite pourtant de vives inquiétudes sociales et des accusations de monopole déguisé.
Depuis mi-2024, Airbus (groupe franco-germano-espagnol), Thales (français) et Leonardo (italien) discutent d’une fusion majeure dans le secteur spatial. Ce projet, baptisé Bromo, du nom d’un volcan indonésien, donnerait naissance à un géant européen des satellites, avec plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires et une valorisation proche de 10 milliards, selon Reuters. Le capital serait réparti en trois parts égales, sur le modèle du missilier MBDA.
Pour les industriels, Bromo constitue une réponse à la montée en puissance des géants américains et chinois du satellite en orbite basse, en particulier SpaceX avec Starlink, la constellation d’Elon Musk. Le PDG de Leonardo, Roberto Cingolani, plaide pour un « changement de modèle », plus flexible, offrant des services satellitaires intégrés, civils comme militaires. Un discours qui ne convainc pas les syndicats. « Le postulat de départ est faux : SpaceX ne rafle pas tout le marché spatial », réplique Sébastien Rostan, délégué CGT à Airbus Defence and Space (ADS).
Avec environ 7 millions d’abonnés revendiqués début septembre aux services numériques de sa constellation de 19 000 satellites,........
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