Budget : plutôt que de taxer les ultra-riches, l’exécutif s’attaque encore aux chômeurs et aux précaires
En plein cœur de l’été, le premier ministre lance une nouvelle offensive contre les droits des demandeurs d’emploi. Les syndicats dénoncent un plan d’austérité déguisé ciblant une fois de plus les plus précaires.
Les privés d’emploi sont devenus le bouc émissaire favori du gouvernement. Dans une lettre de cadrage adressée ce vendredi 1er août aux « partenaires sociaux », le premier ministre exige que syndicats et patronat trouvent, d’ici au 15 novembre, entre 2 et 2,5 milliards d’euros d’économies annuelles dès 2026. Objectif final : atteindre au moins 4 milliards par an à partir de 2030, pour « participer à l’effort budgétaire ».
L’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC, CFTC), dans un courrier commun, dénonce une « attaque en règle » dépourvue de « justification légale » et « stigmatisant les demandeurs d’emploi ». Elle déplore « une volonté explicite de revenir sur soixante-dix ans de luttes et d’acquis sociaux, au moyen de nombreuses contrevérités », notamment concernant les prévisions sur la dégradation de la trajectoire budgétaire de l’assurance-chômage, selon elle « faussées, comme le montraient celles de l’Unédic, de la Banque de France ou de la Commission européenne ».
Pour justifier ce tour de vis, le chef du gouvernement invoque la nécessité d’être « plus nombreux à travailler » et© L'Humanité
