Les résultats, très attendus, de l’étude PestiRiv menée par Santé publique France et l’Anses sur l’exposition aux produits phytosanitaires des riverains d’exploitations viticoles ont été rendus publics ce lundi 15 septembre. Ils confirment les alertes des ONG sur les contaminations et appellent à réduire les usages des pesticides.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Santé publique France et l’Anses n’ont pas peur d’enfoncer des portes ouvertes. « Les personnes vivant près de vignes sont plus exposées aux produits phytopharmaceutiques que celles vivant loin de toute culture. C’est le principal enseignement de l’étude PestiRiv. » Un travail mené par les deux institutions en 2021-2022 et dont les résultats étaient très attendus notamment par les ONG, qui alertent à ce sujet depuis bien longtemps.

L’étude PestiRiv s’est concentrée sur le secteur viticole, particulièrement gourmand en pesticides en termes de quantités et de fréquence d’utilisation. En France, 4 % de la population vit à moins de 200 mètres d’une parcelle de vigne. L’objectif, selon Benoît Vallet, directeur général de l’Anses, était de « fournir une photographie très précise des expositions des personnes au-delà des champs et au-delà des moments de traitement ».

Mené sur 265 sites répartis dans l’est et le sud de la France, ce travail a mobilisé près de 2 000 adultes et 750 enfants à partir de 3 ans. « 56 pesticides ont été recherchés, avec des prélèvements environnementaux, air ambiant, air intérieur, poussière et des prélèvements dans les urines et les cheveux pour évaluer l’exposition aux pesticides », a indiqué Caroline Semaille, directrice générale de Santé publique France.

Parmi les substances actives mesurées, le........

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