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Sociabilité et génétique : les abeilles ont plus en commun qu’on ne le croit avec les humains

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05.10.2025

Chez les abeilles, la sociabilisation, qui passe entre autres par le partage de nourriture, révèle l’influence de certains gènes. Ces derniers seraient les mêmes que ceux impliqués dans l’autisme chez l’humain. Une plongée dans la biologie sociale des insectes permet d’éclairer notre propre fonctionnement.

La sociabilisation est définie comme la tendance à interagir en dehors de l’agression ou de la cour amoureuse. Elle varie fortement entre individus dans toutes les sociétés animales, en allant des individus « très peu sociables » à « très sociables », avec une majorité d’individus « intermédiaires ».

Cette variation résulte à la fois de facteurs temporaires (motivation, statut social, expériences passées) et de facteurs héréditaires influençant durablement les facultés d’interactions sociales. Un modèle très utilisé pour étudier ces interactions est… la société des abeilles.

« Certains individus sont bien connectés et sociables, tandis que d’autres se situent à la périphérie du réseau social de leur colonie. Cependant, les bases génétiques et moléculaires de la sociabilité sont mal comprises », expliquent des chercheurs de l’université de Princeton dans une étude qui vient de paraître1.

Pour observer leurs différences de comportement, les scientifiques ont suivi des centaines de butineuses équipées de petits codes-barres (voir iconographie). Et se sont surtout intéressés à la trophallaxie, ce partage de « bouche-à-bouche » d’un liquide nutritif, sorte de « câlin chimique » central dans la vie de la ruche.

« Les abeilles les plus sociables sont celles qui s’adonnent le plus souvent à la trophallaxie, expliquent les auteurs, c’est un indicateur fiable de leur degré d’interaction sociale.........

© L'Humanité