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« Sale négresse » : au Musée Gustave Moreau, la CGT dénonce des agressions racistes du public visant les agents et l’inertie de leur direction

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27.09.2025

Les agressions verbales, dont des injures à caractère racistes, de la part des usagers seraient devenues monnaie courante au sein du musée Gustave Moreau à Paris. La CGT pointe l’inertie de la direction face à ces faits, ainsi qu’une « politique de gestion brutale et autoritaire ». Ce que cette dernière nie auprès de « l’Humanité ».

Nous sommes le 20 mars 2025 : les visiteurs du musée national Gustave Moreau (Paris 9e) se pressent aux portes de l’établissement public situé dans l’ancien atelier du peintre symboliste, découvrent que des salles d’exposition sont fermées en raison des sous-effectifs, s’énervent, invectivent le personnel chargé de les recevoir, y vont de leur couplet contre les fonctionnaires, tout en tentant de forcer l’entrer.

C’est la délétère routine qui, depuis plusieurs mois, constituerait le quotidien des agents, dont la majorité (actuellement environ 9 grévistes sur les 15 agents du musée) sont en grève quasi continue depuis octobre 2024, pour réclamer des renforts et la pérennisation des contrats précaires, légion au sein de l’établissement – auquel est aussi rattaché le musée national Jean-Jacques Henner (17e arrondissement).

Ce 20 mars, en fin de journée, un palier est cependant franchi dans la violence : Yvonne (le prénom a été modifié), agente d’accueil noire de peau, entend ces mots – « Sale négresse » – lancés par une visiteuse frustrée de ne pouvoir accéder à la salle d’exposition. Yvonne est à ce moment-là seule à faire face à cette agression raciste et la visiteuse repart tranquillement, rapporte auprès de l’Humanité la victime, dont le témoignage est corroboré par le Syndicat national des musées et domaines de la CGT (SNMD) et par une militante syndicale de SUD.

Ce genre d’agressions verbales, en toute impunité, serait devenu le lot courant du personnel du musée où, depuis plusieurs mois, « tout marche un peu à l’envers », selon l’expression d’Yvonne. À commencer par l’attitude de la direction, qui........

© L'Humanité