« Aucun de nous n’a le souvenir d’avoir vu un collaborateur mourir de faim » : l’AFP dénonce le sort de ses journalistes gazaouis
« Sans intervention immédiate, les derniers reporters de Gaza vont mourir », menacés de famine, alerte la société des journalistes de l’AFP. Le ministre Jean-Noël Barrot demande que « la presse libre et indépendante puisse accéder » à l’enclave palestinienne, où le gouvernement israélien interdit d’entrer.
Depuis le début de la dernière offensive israélienne à Gaza, compter ses morts est devenu une sinistre habitude pour les professionnels du journalisme. Mais jamais jusqu’ici l’exercice du métier en zone de guerre ne signifiait l’inéluctabilité d’un décès. C’est pourtant ce qui se passe en territoire palestinien. Sauf qu’aux bombes, aux balles s’ajoute désormais une cause inédite : la faim.
Les rédactions françaises, recourant aux correspondants palestiniens qui fournissent images et informations pour le monde entier pour couvrir le conflit, alertent depuis des mois sur le sort de ceux qui se trouvent dans l’enclave. « Ils sont nos yeux au péril de leur vie puisque, depuis bientôt deux ans, la presse internationale n’a pas le droit d’entrer à Gaza », souligne la société des journalistes (SDJ) de l’Agence France-Presse (AFP).
Certains ont pu quitter l’enclave, grâce à des sauf-conduits délivrés au compte-gouttes, mais beaucoup ont dû rester au péril de leur vie, comme le reste des habitants. Dans un communiqué, les représentants de l’AFP, qui tente de faire revenir les dix pigistes (et leurs proches) qui travaillent encore sur place pour elle, s’inquiètent : « Certains ont perdu leurs familles dans © L'Humanité
