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Aux rencontres de Place publique, Raphaël Glucksmann trace sa route vers la présidentielle en balayant la voie d’une union de la gauche

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06.10.2025

De derniers sondages flatteurs confortent les soutiens de l’eurodéputé dans le projet d'une aventure présidentielle en solo. D’ici là, Place publique met tout en œuvre pour obtenir des concessions de Sébastien Lecornu, notamment sur la fiscalité, pour éviter une dissolution post-censure du gouvernement.

La Réole (Gironde), envoyé spécial.

Chez Place publique (PP), on est polis. On dit bonjour, merci et au revoir. Et, surtout, on ne hausse pas le ton par crainte de « brutaliser le débat public », selon les termes de Raphaël Glucksmann. Il ne faudrait pas élever la voix, même lorsque le premier ministre se moque du monde. À La Réole, village girondin de 4 400 âmes où le parti de Raphaël Glucksmann tenait ce week-end ses rencontres annuelles, on croit encore aux épiphanies. Du moins, on les espère pour éviter une périlleuse dissolution de l’Assemblée nationale. Comme si Sébastien Lecornu, après avoir fermé le ban à l’abrogation de la réforme des retraites et à tout geste significatif en faveur de la justice fiscale, allait se tourner vers la gauche.

Faut-il le censurer, lui et son futur gouvernement ? « J’espère qu’on pourra l’éviter. Je négocie vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Je ne veux pas d’instabilité pour mon pays. Attendons sa déclaration de politique générale », rétorque Aurore Lalucq, eurodéputée et coprésidente de PP. Et si aucune promesse n’arrive ? « On ne peut pas aller à la censure en chantant. C’est un acte grave », répond Raphaël Glucksmann, qui attend un « changement de politique », notamment fiscale. PP cherche un compromis et serait même prêt à accepter un abandon de la taxe Zucman contre un package une taxation des holdings, une mesure sur les héritages, une hausse de la CSG et de la flat tax.

Mais il faut dire que si PP discute avec Matignon, le mouvement – lequel veut aller chercher 25 milliards d’euros de recettes nouvelles – ne........

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