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Robert Badinter au Panthéon : l’hommage d’Emmanuel Macron à une « vie juste »

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11.10.2025

Robert Badinter, dont la tombe venait d’être profanée à Bagneux, a fait son entrée symbolique au Panthéon, jeudi 9 octobre. Une cérémonie dense, marquée par des lectures, des vidéos et des extraits sonores émouvants. La lutte contre l’antisémitisme est « un des combats existentiels de notre République », a rappelé Emmanuel Macron.

Un peu plus d’une heure. Le temps, pour le cénotaphe porté par six épaules de soldats, de remonter à pas de fourmi la rue Soufflot, sous les applaudissements d’un public compact. Le temps de lire des morceaux de discours, de réciter des extraits de livres, de tenter de résumer, en images et en musiques, 95 ans d’une vie exceptionnelle. Le temps d’entendre résonner, dans l’air rafraîchi de la place des grands hommes, la voix chaude aux intonations nasillardes de Robert Badinter, dont un immense portrait s’encadre entre les piliers du fronton. Ce jeudi 9 octobre, date anniversaire de l’abolition de la peine de mort, fut aussi celui de l’entrée symbolique, au Panthéon, de cette immense figure de l’État de droit.

Comme toute cérémonie, celle-ci a quelque chose d’une réunion de famille. Dans la nef, des retrouvailles qui se voudraient discrètes sont projetées sur grand écran par des caméras impudiques. Quand son visage y apparaît, Élisabeth Badinter a droit à des applaudissements. François Bayrou et Gérard Larcher, en grande conversation, sont en revanche copieusement hués. Un « Ahhhh » goguenard se fait entendre à la vue de François Hollande, filmé juste devant les grilles, visiblement à la bourre. Derrière Dominique de Villepin et Michel Barnier émerge le visage fermé de Pierre Moscovici. Bernard Cazeneuve, Manuel Valls, Jack Lang, Élisabeth Guigou, Anne Sinclair : bientôt la nef est pleine, on annonce l’arrivée d’Emmanuel Macron, la musique militaire claironne, les invités se lèvent, la cérémonie........

© L'Humanité