Du vendredi 29 août au samedi 6 septembre, le parc de la Butte-du-Château-Rouge accueille la 24e édition de Silhouette, un festival de courts métrages entièrement gratuit. En compétition internationale, la sélection regorge de trésors animés.

Repérés à Berlin, Cannes ou Annecy, les films d’animation programmés au festival Silhouette durant une semaine, fin août et début septembre, repoussent les limites de la technique en dessin. Griffonné, esquissé ou en 3D, chaque court métrage présenté en compétition internationale déstabilise également les modes de narration. Sur les hauteurs du 19e arrondissement de la capitale, la projection de ces œuvres ne peut que perturber les attentes du public face à un langage cinématographique souvent jugé réconfortant. Par exemple, pour son documentaire d’animation I Died in Irpin, la réalisatrice ukrainienne Anastasiia Falileieva, crayonne avec rage son exode de Kiev vers Irpin, en février 2022, pour remplacer des images violentes ou manquantes.

La cinéaste a recours à des prises de vue réelles, mais ce n’est pas la seule. La Péruvienne Rocio Quillahuaman meut son double gribouillé sur des vieilles cartes postales de Barcelone et de Rome dans son court métrage Puriykachay. Elle intègre même une vidéo des rues romaines capturées au caméscope, au milieu de traits sommaires et d’illustrations enfantines. L’incorporation de personnages animés sur des paysages filmés apparaît comme une récurrence de la sélection. Le procédé est notamment présent dans des projets documentaires et autobiographiques, mais pas uniquement. Car........

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