C’est dans la vallée, festival alsacien de Rodolphe Burger, a axé sa programmation sur les relations entre la Suisse, l’Allemagne et la France. En faisant revivre une utopie transfrontalière, musicale et politique, avec, en invitée surprise, Patricia Kaas.

Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), envoyé spécial.

Le festival C’est dans la vallée, qui se tenait à Sainte-Marie-aux-Mines, dans une vallée des Vosges alsaciennes, c’est d’abord une géographie : son Val expo, qui sert de quartier général, de cantine, de scène, de lieu d’exposition et de déambulation ; son théâtre municipal, merveille néobaroque au lustre passé qui s’anime au soir ; ses églises et lieux de mémoire qui accueillent un parcours d’art contemporain désormais associé au festival ; le Café du parc, « chez Mehdi » comme on l’appelle, du nom du tenancier chez qui tout finit toujours, en chansons bien sûr.

Un lieu de convivialité fraternelle encore hanté par les fantômes de Rachid Taha, Jacques Higelin, Alain Bashung, des artistes amis de Rodolphe Burger, guitariste fondateur du groupe Kat Onoma et hôte du festival qui l’élançait pour sa 16e édition.

Quand on dézoome, une autre géographie se dessine, plus vaste. Celle d’une vallée rhénane à la confluence de trois pays, la France, la Suisse et l’Allemagne, unie par la langue alémanique, et que l’on a pu appeler le Dreyeckland (« le pays des trois coins »). Un « pays » qui s’est construit à la fin des années 1960 à travers les luttes sociales, féministes et surtout environnementales, avec des ramifications culturelles, auquel Rodolphe Burger rendait cette année hommage et dont le festival s’est fait un devoir de ressusciter la mémoire en sollicitant les services des archives de mouvements sociaux de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne).

Michael Kolta, leur directeur, a........

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