Extrême droite : comment Donald Trump tente d’imposer son projet de société
Disposant quasiment des pleins pouvoirs, le président républicain profite de son second mandat pour tenter de remodeler en profondeur les institutions et la société. Ses pratiques autoritaires contribuent à aggraver un état de « guerre civile froide ».
En 1935, Sinclair Lewis, premier États-unien récompensé du prix Nobel de littérature et socialiste engagé, formulait cette prédiction : « Quand le fascisme arrivera en Amérique, il sera enveloppé dans le drapeau et portera la croix. » Le débat pour déterminer si ce temps-là est arrivé n’est pas encore tranché, mais c’est bien sur le nationalisme et le christianisme politique que Donald Trump s’appuie pour mettre en œuvre le « Projet 2025 » de la Heritage Foundation, véritable feuille de route de son second mandat.
Durant la campagne électorale, il avait plaisanté – mais plaisante-t-on vraiment avec ce genre de sujet ? – en affirmant qu’il pourrait être un « dictateur d’un jour ». Quelques mois plus tard, il se comporte quotidiennement comme un satrape contre tout ce qui s’oppose à son projet Maga (« Make America Great Again »), dans une tentative de restauration d’une Amérique prétendument éternelle – le drapeau et la croix – chahutée par les mouvements d’émancipation de la société depuis les années 1960. Et c’est justement à la période qui précède que le président de la nostalgie nationaliste renvoie l’Amérique.
« Nous sommes en 1952 dans une grande partie de l’Amérique en ce moment. » Ken Paulson, directeur du Free Speech Center de la Middle Tennessee State University, résume ainsi pour le site d’informations Truthout le sentiment partagé par des millions d’Américains.
Selon un scénario type de la « stratégie du choc » décrite par Naomi Klein, où un pouvoir se saisit d’un événement pour imposer un projet déjà prêt, l’administration Trump a instrumentalisé l’assassinat de l’influenceur d’extrême droite Charlie Kirk pour dresser, comme dans les années 1950, des listes d’« organisations de gauche » à relier, coûte que coûte, à la violence politique.
Cette nouvelle croisade prend aussi des airs de vendetta personnelle. James Comey, l’ancien directeur du FBI, a ainsi été inculpé quelques jours après un........© L'Humanité





















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