Le collectif Stop homophobie s’est rendu dans cette zone de Choisy-le-Roi dans la nuit de dimanche à lundi dans l’espoir d’obtenir des informations sur d’autres potentiels disparus. Leurs rares échanges avec les hommes qui fréquentent le lieu de cruising traduisent un tabou et de vives inquiétudes.

« Nous cherchons des personnes qui auraient pu disparaître dans la zone. Est-ce que vous avez entendu parler de quoi que ce soit ? » questionne Terrence à un homme, la vingtaine, assis depuis plus d’une heure au bord du quai Voltaire, sur la rive gauche de la Seine. « Je ne sais rien », lui répond l’individu, l’air déboussolé. Cette réponse lapidaire va ressurgir tout au long de la nuit, tel un mur infranchissable.

Quelques heures plus tôt, une voiture blanche s’est garée à quelques encablures de la berge. « Allez Patrick, on va voir en bas. Ici, ça drague ! » glisse Terrence Khatchadourian à son compagnon de mission. Le premier est secrétaire général de Stop homophobie. Le second, Patrick Kouassi, réfugié ivoirien arrivé en France en 2016, est également membre de l’association. Reste Max, un malinois enjoué. Le trio descend du véhicule et part

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