Colonialisme vert : au nord du Kenya, la protection de la nature mais sans les droits humains
Dans une étude publiée mardi 29 juillet, Avocats Sans Frontières (ASF) et la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) alertent sur la situation des peuples autochtones du comté d’Isiolo, chassés de leurs territoires pour faire place à des aires protégées. Harcèlement, rapts et exécutions arbitraires sont documentés.
Voilà un cas d’école de ce qui se fait de pire en matière de conservation des écosystèmes. Une étude accablante d’Avocats Sans Frontières (ASF) et de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), publiée mardi 29 juillet, met en lumière les dérives engendrées par les activités de Northern Rangelands Trust (NRT), une organisation qui supervise une quarantaine de projets de réserves naturelles partout au Kenya.
Les faits se déroulent dans le comté d’Isiolo, au nord du pays. Ses habitants, parmi lesquels les peuples autochtones Borana, Rendile, Turkana ou encore Samburu, ne peuvent plus exploiter leurs pâturages et sont chassés de leurs terres, transformées en parcs touristiques, ou bien pour mettre en place du captage de dioxyde de carbone de l’atmosphère. Des projets au sein desquels des entreprises de renommée mondiale, à l’image de Meta ou de Netflix, investissent massivement afin de compenser leurs émissions de Co2. Soit une pure opération de © L'Humanité
