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Un an après, les groupes de niveau sont en échec dans les collèges

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21.10.2025

En sixième et cinquième, le bilan des « groupes de besoins » lancés par Gabriel Attal s’avère très négatif, surtout pour les élèves les plus fragiles. La mesure est peu appliquée, et de bien meilleures alternatives existent.

Dans les deux classes de sixième du collège de l’Hérault où Julie Lefort est professeure de mathématiques, des « groupes de besoins » ont été créés à la rentrée 2024 en application de la réforme dite du « choc des savoirs » lancée en 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education. Les 25 meilleurs forment désormais un même groupe en mathématiques et en français tout au long de l’année ; les cinq élèves les plus en difficulté dans chaque classe composent un autre groupe. Et la même organisation s’applique en cinquième.

Mais l’extension du dispositif initialement prévue cette année aux classes de quatrième et troisième semble avoir été abandonnée, dans ce collège comme ailleurs. Est-ce à cause de l’absence de budget ou du mauvais bilan du dispositif ?

Dans les deux classes de sixième du collège de l’Hérault où Julie Lefort est professeure de mathématiques, des « groupes de besoins » ont été créés à la rentrée 2024 en application de la réforme dite du « choc des savoirs » lancée en 2023 par Gabriel Attal lorsqu’il était ministre de l’Education. Les 25 meilleurs forment désormais un même groupe en mathématiques et en français tout au long de l’année ; les cinq élèves les plus en difficulté dans chaque classe composent un autre groupe. Et la même organisation s’applique en cinquième.

Mais l’extension du dispositif initialement prévue cette année aux classes de quatrième et troisième semble avoir été abandonnée, dans ce collège comme ailleurs. Est-ce à cause de l’absence de budget ou du mauvais bilan du dispositif ? En tout cas, dans la cour de récréation, constate Julie Lefort, les moqueries sont courantes : « Toi, tu es avec les nuls ! »

Certes, l’enseignante y voit également des avantages : il est plus facile de travailler avec un effectif par classe de 10 ou 25 élèves que de 30. Mais lors des « conseils coopératifs » qu’elle organise tous les quinze jours avec les élèves dont elle est professeure principale, « les enfants ont exprimé le fait qu’ils vivaient mal ces groupes car ils se sentent étiquetés ».

Un rapport accablant de l’Inspection générale

D’après le rapport que leur a consacré l’Inspection générale de l’Education, il apparaît non seulement que les groupes de niveau n’ont « clairement pas bénéficié » aux élèves les plus........

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