Contre la fraude sociale, le gouvernement choisit délibérément la mauvaise cible
Avec la série de mesures annoncées contre la « fraude sociale », la ministre du Travail épargne les vrais fraudeurs pour s’en prendre aux plus pauvres, aux plus précaires… et à la protection sociale elle-même.
« La fraude sociale est une trahison », grondait Catherine Vautrin, dans les colonnes du Parisien, début août. « Il s’agit d’argent indûment perçu, et de l’argent public de nos concitoyens qui devrait être utilisé à d’autres fins. »
S’appuyant sur un rapport du Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS) publié en juillet 2024, la ministre du Travail et de la Santé indique que la fraude sociale ne représente pas moins de 13 milliards d’euros. Une somme que « l’on ne récupérera pas en claquant des doigts, dit-elle, mais nous devons y travailler ».
Pour ce faire, un projet de loi doit être présenté à la fin du deuxième semestre afin de « lutter contre la fraude sociale et la fraude fiscale ». Le texte n’a pas encore été détaillé. Mais puisque le gouvernement prend le sujet très à cœur, Catherine Vautrin n’a pas pu s’empêcher de dévoiler les principales mesures – tout du moins pour ce qui est de la fraude sociale. Et, spoiler alert, les pistes envisagées...
« La fraude sociale est une trahison », grondait Catherine Vautrin, dans les colonnes du Parisien, début août. « Il s’agit d’argent indûment perçu, et de l’argent public de nos concitoyens qui devrait être utilisé à d’autres fins. »
S’appuyant sur un rapport du Haut Conseil du financement de la protection sociale (HCFiPS) publié en juillet 2024, la ministre du Travail et de la Santé indique que la fraude sociale ne représente pas moins de 13 milliards d’euros. Une somme que « l’on ne........© Alternatives Économiques
