Les activités de l’Agence française de développement (12 milliards d’euros d’engagement par an) ont été récemment attaquées en employant des arguments fallacieux. On lui reproche d’utiliser l’argent du contribuable français pour intervenir en Chine, de continuer à financer les pays sahéliens en conflit avec la France, de promouvoir des valeurs progressistes un peu partout dans le monde.

Bien entendu, ces attaques sont fausses. L’Agence française de développement (AFD) intervient en Chine et dans d’autres pays émergents sans faire appel à de la subvention publique. L’AFD a très nettement ralentie voire stoppée ses interventions dans les pays du Sahel qui se sont éloignés de la France. L’AFD entend accompagner, dans les pays qui le souhaitent, la condition des femmes partout dans le monde. Comment pourrait-on le lui interdire ? Comment lui reprocher d’être fidèle à nos valeurs concernant le droit des femmes, le droit à l’avortement, la protection des minorités ?

Mais si l’AFD prête le flanc à la critique, c’est aussi que sur un plan idéologique, certains opèrent un amalgame entre l’agence de développement USAID, entravée par Donald Trump, et cette institution.

Or, l’AFD a peu de chose à voir avec l’USAID. Son champ d’activité est fondamentalement différent. Contrairement à ce que son nom indique, ce qui ne facilite pas sa communication, c’est avant tout une banque de développement et non une agence de développement. Contrairement à ce que l’opinion publique et les médias perçoivent, l’aide publique au développement ne constitue pas la majorité de son activité. Contrairement à certaines déclarations publiques, le financement des pays pauvres ne représente aujourd’hui, compte tenu des ressources dont elle dispose,........

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