Financement, politiques d’innovation et changement climatique
Il est largement reconnu aujourd’hui que relever le défi du changement climatique nécessite une approche holistique, impliquant non seulement des innovations technologiques, mais aussi des transformations sociétales et organisationnelles, conduisant à la mutation des systèmes sociotechniques qui caractérisent nos sociétés. Trois constats peuvent être dressés : i) le marché seul ne peut pas répondre à ces enjeux ; ii) les mécanismes et instruments financiers actuels sont insuffisants et/ou inadaptés pour s’engager efficacement dans la lutte contre le changement climatique et la décarbonation ; iii) les banques centrales et les régulateurs financiers ont un rôle crucial à jouer pour favoriser des transitions ordonnées et s’assurer que le secteur financier contribue à la résilience climatique et à l’innovation. L’objectif pour les experts et les citoyens est de réfléchir aux types de relations et de mécanismes à mettre en place et à coconstruire entre les trois dimensions suivantes : changement climatique, politiques d’innovation et financement.
Alors que les politiques publiques apparaissent de plus en plus essentielles à la transition écologique et à la lutte contre la crise climatique, des questions émergent : quel contenu et quelle forme ces politiques publiques doivent-elles prendre (pour la question énergétique, voir par exemple Amendola et al., 2024) ? Quels types de relations entre acteurs publics et privés permettraient de mieux relever le défi du changement climatique ?
Premièrement, selon certains chercheurs, nous entrons dans une nouvelle ère des politiques d’innovation, qualifiées de « politiques d’innovation transformatives » (Schot, Steinmuller, 2018). De nouvelles formes d’engagement et d’interactions sont requises entre acteurs publics, privés et du tiers secteur. En même temps, de nouvelles modalités de gouvernance de la transformation doivent être pensées et élaborées (Weber, 2025).
Deuxièmement, la question du rôle de l’État est également au premier plan des réflexions actuelles. L’État devrait donner une orientation aux grandes innovations de demain dans les domaines jugés cruciaux pour l’avenir et concernant les grands défis sociétaux (voir Mazzucato, 2018). Il s’agit d’aller plus loin, en déplaçant le cadre de l’analyse économique au-delà des seules «........





















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