Emmanuel Macron projette sans le dire de créer une « TVA sociale » pour financer la protection sociale. Dissipons d’abord un malentendu. Comme les salaires et les profits, tout prélèvement s’opère sur la valeur ajoutée : cotisations sociales, impôts directs et indirects tels la TVA. Et toute la valeur ajoutée provient du travail. Au plan global de l’économie, sans travail, point de valeur. Tous les éléments précédents se retrouvent dans les prix des biens et services. Donc, si les travailleurs produisent toujours tout, les utilisateurs acheteurs de biens et services en paient le prix monétaire, individuellement ou collectivement.

L’instauration d’une TVA dite sociale ne changerait globalement pas la donne puisque la valeur ajoutée aurait toujours la même source (le travail) et qu’elle serait toujours acquittée par les mêmes (les utilisateurs). Mais, au plan individuel, le poids ne reposerait pas sur les mêmes épaules. Et le basculement progressif du financement de la protection sociale vers une fiscalisation plutôt que par les cotisations sociales nous l’a déjà appris : environ la moitié du financement de la Sécu provient des cotisations, un tiers provient des impôts et taxes affectés (ITAF), dont la CSG........

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