Il y a 30 ans appel pour l’économie solidaire
Je viens de recevoir un message d’Yvon Poirier qui publie dans les prochains jours sur le site du RIPESS un texte appelé Un anniversaire important. Il sera aussi traduit en anglais et en espagnol. Je le retranscris ci-dessous
Un anniversaire important
Le 18 octobre 1995, le document Pour l’économie solidaire était publié dans le quotidien national français Le Monde.
En ce matin du 18 octobre, j’étais en France pour une mission de collaboration France-Québec dans le domaine de l’emploi. Avant d’embarquer dans le train (ou le métro), j’ai acheté l’édition du jour. J’ai eu une très agréable surprise en voyant ce texte.
Pour moi, c’était la première fois que je lisais un texte sur l’économie solidaire. En le lisant, j’ai compris que ça correspondait à ma vision, et à celle de biens d’autres acteurs que je connaissais, au Québec et en France. Je connaissais certains individus ou organisations signataires.
C’est fort probablement la première fois que l’économie solidaire en tant que concept était publié dans un grand quotidien national, que ce soit en France ou ailleurs.
Comme c’est un document très important qui marque les origines de l’économie solidaire, dont une partie du mouvement de l’Économie sociale et solidaire se réclame, il est pertinent de republier ce texte, avec une traduction en anglais et en espagnol.
Comme la copie dont je disposais provenait d’un microfilm (j’avais perdu la copie orignal), cette version est transcrite en format document pour traduire, en faire des extraits, etc.
Yvon Poirier
Paru dans Le Monde, 18 octobre 1995
La référence à l’économie solidaire se répand dans les discours. Nous sommes concernés au premier chef par ce phénomène en tant que membres de réseaux qui, malgré leur hétérogénéité, nous paraissent s’inscrire dans cette perspective d’économie solidaire. Dans nos actions, nous nous confrontons concrètement aux problèmes qu’elle soulève et aux avancées qu’elle permet à travers la création et le fonctionnement de collectifs enfants-parents-professionnels pour l’accueil des jeunes enfants, de lieux d’expression et d’activités artistiques, de restaurants multiculturels de quartier, de régies de quartier et de multiples autres entreprises et services solidaires dans divers secteurs d’activité. Toutes les réalisations émanant de ces réseaux qui ont émergé dans les vingt dernières années représentent aujourd’hui des dizaines de milliers de salariés et de bénévoles. La diffusion progressive de la notion d’économie solidaire nous réjouit parce qu’elle aide à faire connaître des milliers d’expériences dont l’action est peu médiatisée. Mais cet engouement se paye du prix de la confusion ; il peut se révéler lourd de conséquences en entretenant le flou sur une approche qui, pour nous, se réfère à un choix de société.
L’économie solidaire, c’est d’abord le refus de considérer que la seule solution consisterait à laisser s’épanouir une économie de marché libérée d’un maximum de contraintes, tout en élargissant, pour panser les plaies, le champ des actions sociales correctives. En d’autres termes, l’économie solidaire ne saurait habiller d’un vocable plus digne les mesures de traitement social du chômage qui ont été utilisées ces dernières années de manière massive (rappelons qu’il y eut plus de six cent mille contrats........





















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