menu_open Columnists
We use cookies to provide some features and experiences in QOSHE

More information  .  Close

Changement climatique : le besoin d'une politique macroprudentielle pour br...

12 20
10.10.2025

Il y a dix ans, dans son discours « Briser la tragédie de l’horizon », Mark Carney, alors gouverneur de la Banque d’Angleterre – et aujourd’hui Premier ministre du Canada – lançait un avertissement : le changement climatique « impose un coût aux générations futures que la génération actuelle n'a aucun intérêt direct à corriger ». La raison : ces coûts étaient bien au-delà de l’horizon de responsabilité des acteurs pouvant prendre les décisions pour les éviter alors.

Mark Carney a vu juste sur un point : la transition écologique, indispensable pour contenir ces coûts, a pris trop de retard en dix ans. Malgré les progrès réels des énergies renouvelables, les milliards investis dans les industries propres et le début d’un déclin des émissions de gaz à effet de serre dans certaines régions, les experts jugent désormais hautement improbable la possibilité de respecter l’Accord de Paris et de limiter le réchauffement à 1,5 °C par rapport aux niveaux préindustriels. Ces 1,5°C sont d’ores et déjà atteints, sans signe de ralentissement.

Les pertes économiques, par contre, n’ont pas attendu une génération pour se faire sentir. Les coûts globaux des événements climatiques extrêmes sont difficiles à évaluer, mais la majeure partie des estimations montrent qu’ils ont au minimum doublé en dix ans.

Les économistes, dont Mark Carney à l’époque, insistaient, et insistent toujours à juste titre, sur le rôle central des marchés financiers pour atteindre les objectifs climatiques des accords internationaux. Ils sont........

© Alternatives Économiques (Blog)