«Aucun des coachs ne me connaissait quand je suis arrivée à New York!» 

Cette phrase est celle d’Emmy Fecteau. À 26 ans, elle commence sa deuxième saison dans la LPHF avec les Sirens de New York.

Je l’ai entendu et je viens de l’écrire et pourtant, je n’arrive toujours pas à y croire. Je lui ai dit qu’elle me sciait les jambes lorsqu’elle m’a dit ça au téléphone lundi soir.

«Il a fallu que je me refasse une réputation, a continué Emmy. Je me souviens encore que l’entraîneur-chef, Greg Fargo, m’avait dit qu’il n’avait aucune idée qui j’étais!»

Ben voyons donc!

Ce n’est pas comme si Emmy était restée cachée dans un sous-sol à Saint-Odilon-de-Cranbourne, son village natal de 1400 habitants. Ce n’est pas comme si elle jouait au hockey sur la patinoire extérieure de son patelin ou dans une ligue de garage. Emmy Fecteau est l’une des meilleures à être sortie des rangs universitaires canadiens au cours des dernières années.

Après avoir dominé au niveau collégial avec les Titans de Limoilou, après avoir fait partie d’Équipe Québec chez les moins de 18 ans, Emmy a choisi de poursuivre son parcours avec les Stingers de Concordia, une des universités les plus renommées en hockey féminin.

C’est l’équipe qui est dirigée par la quadruple médaillée olympique, l’Américaine Julie Chu. C’est l’équipe qui était co-dirigée jusqu’à tout récemment par la membre du Temple de la Renommée et quadruple médaillée d’or olympique, Caroline Ouellette.

Non seulement Emmy y a excellé, mais elle a aussi remporté deux championnats universitaires canadiens avec Concordia, dont le dernier à titre de capitaine à sa dernière année d’éligibilité. Elle a aussi été capitaine d’Équipe Canada aux Universiades, l’équivalent des Jeux olympiques au niveau universitaire.

En mars 2024, Caroline Ouellette me disait que de toutes les filles avec qui elle avait joué, contre qui elle avait joué, qu’elle a coachées, Emmy est celle qui avait le plus de cœur, qu’elle était une leader incroyable et l’une des plus grandes joueuses qu’elle va avoir coachées.

C’est pas rien comme compliment!

Elle était de toutes les listes de repêchage simulé de la LPHF et trois mois........

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