La dynastie Mérieux : symbole de Lyon, des vaccins et… de la discrétion
La famille lyonnaise Mérieux, propriétaire de laboratoires d’analyses médicales et de production de vaccins depuis 1897, est la 16e fortune de France. Elle incarne un certain capitalisme lyonnais : discrétion, famille et catholicisme. Une histoire sur quatre générations que nous allons raconter.
Pour comprendre Lyon et les Lyonnais, les vacanciers les plus cinéphiles peuvent regarder Un revenant (1946), un film de Christian-Jacque avec Louis Jouvet. Ceux qui préfèrent les brocantes ou les bouquinistes peuvent chercher Callixte ou l’introduction à la vie lyonnaise (1926 et 1937), de Jean Dufourt.
La ville et ses habitants ont heureusement évolué depuis. La réputation d’entre soi, de discrétion, le souci d’être économe de sa bourgeoisie ne sont plus complètement d’actualité. Lyon a d’autres traits : influence du catholicisme social, de l’économie humaine et de la résistance intellectuelle avec les Cahiers du Témoignage chrétien pendant la Seconde Guerre mondiale.
Économiquement, la soie a été la gloire de Lyon au XIXe siècle notamment. De grands noms, comme la famille Gillet, pilier du capitalisme lyonnais, sont tombés dans l’oubli. Si Lyon a su prendre le virage de la chimie, seule la famille Brochier maintient encore une présence vivante dans la soie.
La famille Mérieux est un cas spécifique : d’ascendance soyeuse par son père, le fondateur Marcel Mérieux débute en travaillant avec Louis Pasteur. Puis, en 1897, il crée l’Institut Mérieux, laboratoire d’analyses médicales et de production de sérums. Il donne à la production de vaccins une dimension industrielle.
Aujourd’hui, la famille Mérieux est la 16e fortune française et la 443ᵉ fortune mondiale, pour un montant estimé à © The Conversation
