Le conflit chez Air Canada pourrait marquer un tournant pour les normes de travail dans l’aviation
Le récent conflit de travail entre Air Canada et ses agentes et agents de bord a mis en lumière une injustice persistante de l’industrie aérienne : le personnel de cabine n’est payé que lorsque les avions sont en mouvement, une pratique qui perdure depuis plus de 50 ans dans le monde du transport aérien.
Le 14 août, Air Canada a commencé à annuler des vols en prévision d’une grève potentielle afin de permettre un arrêt « ordonné » des opérations. La grève a débuté le 16 août, mais moins de 12 heures plus tard, le gouvernement fédéral tentait d’imposer un arbitrage exécutoire entre la compagnie aérienne et le syndicat.
Le syndicat a défié l’ordre du gouvernement de reprendre le travail — un ordre qui n’a jamais été ratifié par la cour — jusqu’à ce qu’une entente de principe soit conclue au petit matin, le 19 août.
Les enjeux étaient importants pendant le conflit, et il est probable que syndicats et transporteurs du monde entier l’ont suivi de près. Le trafic passager est revenu à ses niveaux d’avant la pandémie, mais les marges bénéficiaires restent minces. Des prix du carburant stables procurent un certain allègement des pressions financières, mais l’incertitude économique et géopolitique incitent les transporteurs à la prudence à l’égard d’une hausse des coûts de main-d’œuvre.
Le syndicat voyait bien sûr les choses autrement. Pour lui, le conflit était une tentative d’ouvrir une brèche et de faire en sorte que la rémunération du travail au sol devienne la nouvelle norme dans l’industrie.
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