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Par ses actions et ses paroles, le pape François a montré sa volonté de faire face à la vérité au Canada

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thursday

Le pape François est décédé. Lorsque je réfléchis à son legs en matière de réconciliation avec les peuples autochtones du Canada, trois moments clés me viennent à l’esprit.

Premièrement, sa rencontre avec des délégués autochtones à Rome, en avril 2022. Deuxièmement, son pèlerinage pénitentiel de juillet 2022, au cours duquel il a rencontré des survivantes et survivants autochtones au Canada. Troisièmement, le rôle qu’il a joué pour amener l’Église catholique à répudier officiellement la doctrine de la découverte en mars 2023.

À mon avis, chacun de ces moments a constitué un pas vers la réconciliation pour les peuples autochtones du Canada. Je me concentrerai principalement ici sur l’aspect guérison de la visite papale. En même temps, je comprends et reconnais les limites des excuses du pape et la profonde douleur causée par ce qu’il a omis de dire.

Par exemple, le regretté Murray Sinclair, président de la Commission de vérité et réconciliation, a fait valoir que les excuses ne reconnaissaient pas « pleinement le rôle de l’Église dans le système des pensionnats ».

Jessie Sylvestre, interprète et survivante dénée chargée de traduire les excuses du pape François lors de sa visite, s’est montrée critique et blessée du fait que le Saint-Père a lu ses excuses au lieu de les exprimer du fond du cœur. Elle a également déclaré s’être sentie « presque malade » et en colère devant un tableau « très patriarcal » : le pape entouré de nombreux prêtres. L’absence de femmes dans des rôles de leadership visibles a également été jugée inquiétante par d’autres femmes autochtones.

Néanmoins, pour de nombreux survivants autochtones, les excuses du pape François ont eu de profondes répercussions, et c’est ce phénomène que je souhaite explorer ici.

Dans mes recherches universitaires, j’aborde souvent les spiritualités autochtones et l’éthique chrétienne. Je suis cochercheuse dans le cadre d’un projet qui examine la vie et l’œuvre du théologien canadien catholique (jésuite) Bernard Lonergan (1904-1984) sous l’angle de ses liens avec le système des pensionnats autochtones.

Je m’intéresse particulièrement aux raisons pour lesquelles........

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