Véhicules électriques: une transition vers le mieux ou le pire?
Un texte de Pierre Courtemanche, stratège en développement durable et chaîne d’approvisionnement, 360platform
LES IDÉES DES AFFAIRES. Dans cette dernière partie, nous évaluons les effets de la transition vers les véhicules électriques (VE). S’il est clair que les VE peuvent contribuer à la réduction des émissions, la transition actuelle soulève de nombreux enjeux ignorés par le public et les décideurs.
Objectif: 100% des ventes de véhicules électriques d’ici 2035 ou 2050. Mais avec plus de 1,6 milliard de véhicules déjà sur les routes — dont seulement 57 millions sont électriques — le changement sera graduel.
Les politiques favorisant l’achat de VE ont stimulé le marché. Toutefois, elles prennent fin dans plusieurs législations alors que les gouvernements réorientent leurs efforts vers la fabrication de VE et le développement des infrastructures de recharge.
Mais l’offre évolue mal: les VE sont de plus en plus gros, puissants et énergivores. En 2024, les deux tiers des modèles vendus étaient des VUS, camionnettes ou grosses berlines. On assiste à une reproduction du modèle à essence… en version électrique.
Plus de puissance et d’autonomie = plus de batterie = plus de métaux.
Exemple: le F-150 Lightning pèse jusqu’à 3 127 kg — 35 % de plus que son équivalent à essence — dont 820 kg rien que pour la batterie.
Une batterie au lithium-ion........
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